Crabe bleu HK

Yo !

Dragon Ball, c’est la base des Carddass. Et cela fait plus de cinq mois que je n’ai pas publié d’article sur les cartes DB. Pour remédier à cette injustice, je vais vous présenter l’un de mes objets fétiches, l’un des clous de ma collection : le filebook Carddass HK part 7.

Recto du filebook
Le recto du filebook

Alors, pourquoi commencer par la part 7 ? Premièrement, c’est l’un de ceux que j’ai qui sont entièrement remplis (et oui, je vais en choquer parmi vous, je n’ai pas le full set Carddass HK). Deuxièmement, c’est le tout premier que j’ai obtenu, celui par lequel tout a commencé, celui qui m’a fait comprendre que les Carddass hongkongaises étaient supérieures aux Carddass japonaises (non, non, ne partez pas, j’exagère, mais en tout cas, les Carddass de Hong Kong ne sont pas aussi vilaines qu’on veut nous faire croire).

Verso du filebook
Le verso du filebook

Bon alors, en quoi consiste ce filebook ? Déjà, la couverture au design caractéristique du début des années 1990 (on est alors en 1991) saute aux yeux. C’est flashy, il y a des formes géométriques placées n’importe comment, une sorte de pattern léopard rouge et jaune. C’est magnifique, quoi. Rien qu’en admirant la beauté de la couverture, on se sent revenir un quart de siècle en arrière. Et à l’intérieur, c’est comment ?

Première page du filebook
Première page du filebook

L’intérieur du filebook est très intéressant (si on lit le chinois). Sur la deuxième de couverture, une description des éléments présents sur les Carddass, ainsi qu’une explication des règles du jeu. Pour revenir au terme « filebook », il fait bien évidemment écho aux filebooks japonais, ancètres des Carddass Station et qui prévoyaient un emplacement par carte, les visuels étant imprimés en noir et blanc sous la pochette. Sauf que là où Bandai Japon s’est vite arrêté, Bandai HK a réalisé des filebooks jusqu’à la part 8 (en tout cas, je n’ai jamais vu de filebook part 9). Le petit plus qu’ont les classeurs hongkongais, c’est qu’il y a, sur la page à côté de la pochette, la traduction en chinois du texte de la carte en question. Et oui, comme les Carddass HK ne traduisaient pas le texte japonais d’origine, il fallait bien que les petits hongkongais puissent comprendre ce qui était écrit sur les joyaux de leur collection !

L'intérieur du classeur
L’intérieur du classeur

Pourquoi un tel intérêt pour ces filebooks ? Tout simplement parce qu’ils représentent les Carddass HK d’avant la part 10, quand les prismes n’étaient pas encore japonaises, et quand chaque carte arborait fièrement sur son dos le logo hongkongais. Ces classeurs symbolisent un temps révolu, celui où les Carddass HK n’étaient pas que des vulgaires copies des cartes japonaises, en moins bonne qualité et avec seulement un copyright différent au dos. Et non, à une époque lointaine, qui a malheureusement pris fin en 1991, Bandai Hong Kong imprimait lui-même ses prismes, testait également des effets prismes différents (à voir dans un prochain article sur le filebook part 3), des couleurs de foil marks alternatives, et, bien sûr, créait des classeurs inédits. Même si la finition n’est pas parfaite (ces filebooks font un peu cheap, le plastique utilisé pour les pochettes est très fragile, la couverture est en carton souple), le charme est là. L’émotion nous envahit lorsque l’on se trouve face à un tel objet, tellement représentatif de son temps.

La troisième de couverture du filebook
La troisième de couverture du filebook

Sur la troisième de couverture, quelques cartes sont décrites pour mieux comprendre les règles du jeu afin de devenir le boss du Carddass game ! Et l’un des grands mystères Carddass y est expliqué : que fait la carte no. 216 seule en début de part, alors que la numérotation va de 253 à 293 ? Comme dans la part précédente il y a eu deux 215, il fallait bien la placer quelque part, cette 216 !

L’album est composé comme un livre broché, avec des cahiers : le nombre total de pages doit donc être un multiple de 4. Avec trois cartes par page et quarante-deux cartes au total, cela fait quartorze pages. Il manque donc deux pages pour atteindre les seize pages, multiple de 4. Sur les deux dernières pages sont imprimés des visuels « neutres », c’est-à-dire sans numérotation, sans texte. L’illustration choisie est celle de la prisme no. 132 part 4. Ce sont deux pages en rab, pour qui veut ranger six cartes supplémentaires.

Les cartes et leurs versions imprimées
Les cartes et leurs versions imprimées

Sur la photo ci-dessus, on peut voir que les cartes qui ont été utilisées pour la version photocopiée des visuels, présente sur les pages du filebook, sont les cartes japonaises. En effet, les foil marks HK, malgré leurs couleurs parfois fantaisistes, restent simples : une surface « miroir », sans effet de brillance particulier. Sur les impressions noir et blanc, on voit bien les effets bulle et pixel des foil marks. Je n’ai pas d’explication, ni même de théorie sur ce détail, mais c’est rigolo à savoir.

Les foil marks HK
Les foil marks HK

Au-delà du filebook, allons un peu plus loin sur les Carddass hongkongaises. Il est étonnant de remarquer que les couleurs des foil marks ne sont pas arrêtées : si on possède quelques doubles parmi les premières parts des Carddass, avec un peu de chance, on peut tomber sur deux exemplaires de la même cartes qui ont une foil mark différente ! Non pas au niveau du design, mais au niveau de la couleur. Alors que dans la part 7 japonaise, elles sont toutes de couleur argentée, dans la part 7 hongkongaise, les couleurs varient : parfois argentées, parfois rouges, parfois vertes, parfois bleues… C’est assez random, et là encore, il n’y a aucune explication à chercher. Ils faisaient sûrement avec ce qu’ils avaient en stock : plus d’argenté ? Pas grave, on va mettre du rouge. J’aime cette façon de faire, qui se rapproche de la philosophie de l’éditeur japonais culte Amada : YOLO.

Le dos des cartes
Le dos des cartes

Voilà pour ce petit article sur le filebook Carddass HK part 7, qui met parfaitement en valeur ces cartes au dos apposé du logo hongkongais. C’est un très bel objet, peu courant, peu recherché aussi je pense (et oui, comme on dit, « le HK c’est caca »).

Cette présentation est la première d’une série visant à présenter ces albums atypiques. Les prochains articles seront toutefois plus courts, étant tous assez similaires dans la composition.

J’espère que cet article DB vous aura plu, et je vous dis à plus !

Crabby sign Juju

Quelques images supplémentaires :

4 thoughts on “Dragon Ball filebook Carddass HK part 7”

  1. Encore une fois très instructif, je ne connaissais même pas l’existence de ces classeurs HK

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