Detective Conan - Tome 78

Auteur : Gosho Aoyama

Année de première publication au Japon : 1994

Date de sortie en France : 13 février 2015

Nombre de tomes : 85 au Japon, 78 en France

Éditeur japonais : Shogakukan

Éditeur français : Kana

 

Synopsis :

Shinichi Kudo est un détective lycéen qui se trouve mêlé à une histoire qui le dépasse. Pour se débarrasser de lui, l’Organisation, comme on l’appelle, lui fait avaler un poison. Celui-ci étant encore au stade expérimental, au lieu de tuer notre détective, il le fait rajeunir de onze ans. Ce dernier prend alors l’identité de Conan Edogawa pour pouvoir mener secrètement son enquête. 77 tomes d’enquêtes endiablées plus tard, arrive le volume 78.

Mon avis :

Comme je l’avais écrit dans ma critique, le tome 77 de Detective Conan annonçait une rencontre inéluctable entre différents personnages mystérieux que l’on voyait dans le manga depuis quelque temps et qui n’étaient pas tous encore été en contact les uns avec les autres :

En tout cas, vu comme le tome se termine, il va se passer quelque chose dans le volume 78. Quelque chose va exploser, il y a trop de suspicions, d’informations obtenues et de surveillance pour que rien ne se passe dans le prochain tome.

Et bien, comme je l’avais prévu, quelque chose a explosé, au sens propre comme au sens figuré ! La première moitié de ce volume est dédiée à cette rencontre que tout annonçait. Sauf que les personnages que l’on s’attend à voir ne sont pas seuls. Pour caractériser cette affaire qui comporte trois niveaux de lecture différents, je pourrais parler de pot-pourri de tous les personnages les plus emblématiques du manga. C’est juste une folie. Et ça arrive tellement vite que ça produit comme un choc hypothermique, il faut se passer de l’eau froide sur la nuque et bien s’accrocher avant de s’y engouffrer. Il faut au moins la moitié de cette affaire de sept chapitres pour comprendre ce qu’il se passe. Et une fois qu’on a compris la situation et les personnages impliqués, il y a de quoi péter un plomb ! Des personnages que l’on pensait en dehors de toute intrigue se retrouvent mêlés à l’histoire principale, pas la peine de vous le cacher, il s’agit bien de l’Organisation.

Pour installer cette affaire, Aoyama emprunte le cadre de l’un des plus grands romans policiers (à mes yeux), Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie. D’ailleurs, le lecteur n’est pas le seul à être enthousiasmé par ce cadre ferroviaire. Notre cher Kogoro Mouri s’identifie au grand Hercule Poirot.

Detective Conan 78 - Mouri
Avec le détective Mouri-Poirot, on peut se sentir en sécurité !

Et alors qu’on s’en prend plein les yeux depuis plus de six chapitres, Aoyama arrive encore à nous stupéfier à la toute fin de cette triple enquête. Une fois qu’on a lu cette affaire, on a les idées claires sur toutes les intrigues du manga. L’auteur sait qu’avec toutes les affaires annexes, le lecteur peut perdre le fil de l’histoire principale. Cette enquête a plusieurs rôles. D’abord, elle permet d’intensifier le récit, pour couper la monotonie qui s’était installée lors des tomes précédents. Ensuite, elle permet au lecteur d’avoir un aperçu clair des différents liens entre certains personnages, d’expliquer certaines intrigues et de comprendre certains éléments qui avaient pu lui échapper. Enfin, elle permet à Aoyama de revenir par la suite à des affaires plus classiques sans que les lecteurs ne se plaignent. Avec ce qu’ils viennent de se prendre en pleine figure, ils vont être rassasiés pour un moment !

La deuxième moitié du tome 78 est plus tranquille, même si on n’est pas au bout de nos surprises. En effet, un personnage qu’on pensait ne plus voir avant un bout de temps revient, quelques pages seulement après s’être fait démasquer par Conan. Aoyama est sur une bonne dynamique et veut en profiter !

Au final, il s’agit d’un excellent tome, dans lequel l’auteur se lâche. La deuxième affaire présente même un meurtre en chambre close, dans laquelle Conan était présent au moment de l’assassinat…

À suivre…

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